Sport: tout le monde en tire profit!

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C’est bien connu, le sport est bon pour la santé. S’il y a bien un clou sur lequel il est bon de taper, c’est bien celui-là ! Voici donc quelques arguments sur ses bienfaits qui pourraient finir par vous convaincre.

 Comme le rappelle le CDC (Center for Disease Control) dans l’un de ses nombreux rapports sur les bienfaits et l’importance pour la santé de pratiquer une activité physique, « une activité physique régulière, pratiquée la plupart des jours de la semaine, réduit le risque de développer et de mourir de l’une des pathologies qui causent la majeure partie des décès aux USA (lisez : dans le monde occidental puisque nous nous engouffrons dans le même schéma). Ainsi, une activité physique régulière réduit le risque de mort prématurée, le risque de mourir prématurément d’une maladie cardiaque, de développer un diabète de type 2, de développer une hypertension artérielle, elle aide à réduire l’hypertension chez les hypertendus, réduit le risque de développer un cancer du côlon, diminue les sensations de dépression et d’anxiété, aide à contrôler le poids, contribue à construire et à préserver des os, muscles et articulations sains, aide les plus âgés à se renforcer et à être plus aptes à bouger sans chuter et contribue à la sensation de bien-être psychologique ». Beaucoup de bonnes raisons d’intégrer l’activité physique dans nos habitudes.

Une hygiène de vie

Pour que cette activité physique ait une influence positive et durable, des règles sont à connaître : « La question est donc de déterminer le bon menu. Tout le monde s’accorde à dire qu’il faudrait une heure d’activité physique légère par jour : une performance atteinte par tous les gens actifs ; par exemple la femme au foyer fait bien plus que cela. Cela peut consister à faire ses courses au supermarché. Mais là où le bât blesse, c’est qu’il faudrait à peu près trois fois par semaine une heure d’activité physique modérée, voire un peu dure physiquement. La majorité des gens peut donc être considérée comme sédentaire car elle ne le fait pas. Les activités considérées comme idéales sont celles qui sollicitent la plus grande partie de l’organisme, de grands groupes musculaires comme les activités d’endurance (vélo, jogging, fitness, natation) », explique le Prof. Henri Nielens, Médecin du Sport aux Cliniques Universitaires Saint-Luc, à Bruxelles.

L’activité physique ne présente pas, a priori, de contre-indications majeures pour la plupart. « Mieux, selon moi, il s’agit d’une obligation pour toute personne en bonne santé », renchérit le Prof. Nielens. « Dans les cas où une pathologie est installée et pour laquelle l’activité physique fait partie du traitement, comme dans le cas de l’obésité notamment, l’obligation est double. Ces gens sont arrivés à une surcharge pondérale probablement du fait d’une mauvaise hygiène alimentaire et certainement d’une sédentarité. Il faut donc agir sur le volet diététique, mais aussi, et les études le démontrent, sur le volet de l’activité physique ».

Si le sport améliore l’état de santé de certaines personnes, sous certaines conditions de pratique comme le type de sport, l’intensité et la durée, comme les patients hypertendus, les cardiaques ou les diabétiques et les obèses, il améliore également la qualité de vie. C’est particulièrement manifeste chez les personnes âgées.

Encourager les jeunes

Chez les jeunes, également, le sport présente des bienfaits indiscutables : « Le moment de la croissance est celui où se développe l’appareil locomoteur et où se déterminera de façon définitive la masse osseuse et les capacités de l’appareil cardiovasculaire. Il s’agit d’un moment privilégié pour développer ces systèmes mais aussi la psychomotricité qui relève du système neurologique. Il est certain que le sport va améliorer ces systèmes à l’âge adulte également, mais dans une moindre mesure. L’exemple typique est le système neurologique: toutes les connexions s’établissent pendant son développement durant les premières années de l’enfance. Si l’enfant est exposé à ce moment-là à un environnement riche sur le plan des activités physiques, sa psychomotricité finale n’en sera que meilleure. Ce système ne peut presque plus être amélioré par la suite. Enfance et adolescence sont donc des moments où certains systèmes de l’organisme peuvent être améliorés de manière optimale » relève le Prof. Nielens. Mais on peut se demander si certains sports sont à éviter durant la période de croissance, comme les sports trop violents ou favorisant un développement unilatéral, comme le tennis, par exemple. « A priori, rien n’est à éviter absolument. Il y a un grand principe, que ce soit pour les jeunes ou pour tout autre sportif : en tout l’excès nuit, il faut donc varier les plaisirs. Ainsi, pratiquer jusqu’à 10h de gym par semaine n’est pas excessif, mais 20 ou 25h équivaut à vivre dangereusement pour un enfant. Un environnement médical très compétent devra le suivre, ce qui est malheureusement rarement le cas. Concernant les variations d’activités, les sportifs courent beaucoup moins de risque de subir des traumatismes de l’appareil locomoteur avec séquelles possibles lorsque leurs activités physiques et sportives sont variées: il vaut mieux un enfant qui fait 3h de foot, 3h de gym et 3h de vélo par semaine, qu’un enfant qui fait 9h du même sport ». Deux principes en contradiction avec le sport de haut niveau, que le Prof Nielens considère comme « médicalement à ne conseiller à personne », surtout sans suivi médical adéquat.

Principales pathologies qui nécessitent du sport

D’autres pathologies auront un meilleur pronostic si le patient pratique une activité sportive, même légère. Ainsi, l’American College of Sports Medicine (ACSM) a établi des recommandations dans différentes grandes pathologies, comme les suivantes :

Hypertension : préconiser, en plus du traitement médicamenteux, l’entraînement en endurance , à raison de 3 à 5 jours par semaine et ce, durant 20 à 60 minutes. A pratiquer à intensité modérée à élevée.

Troubles respiratoires type asthme, BPCO, emphysème ou bronchite chronique : choisir une activité de type aérobic et un entraînement basé sur la résistance de l’ordre de 30 minutes chaque jour. Ceci n’améliore pas la capacité respiratoire, mais induit une capacité physique augmentée, une moins grande anxiété à avoir le souffle court, une plus grande indépendance dans la vie quotidienne, une fatigue réduite et une meilleure qualité de vie.

Ostéoporose : préférer l’exercice physique avec support de poids, basés sur la force, la flexibilité, la coordination et la condition cardiovasculaire.

Pathologies cardiovasculaires : proposer une activité modérée à intense, 3 à 4 fois par semaine durant 30 à 60 minutes, en plus d’une augmentation des activités quotidiennes : préférer les escaliers aux ascenseurs, jardiner, faire le ménage, etc.